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Présélection 2014-2015

 

Voici la liste des œuvres que liront les cinq comités de lecture. Chaque comité choisira un livre qui sera élu 'Livre européen du mois' et qui sera mis en valeur par une action de communication.
Cette liste est un extrait de
la présélection 2014 du Prix du Livre Européen est peut-être soumise à modification en fonction des suggestions de livres faites par les étudiants de l'IEP de Paris. 

Essais et Enquêtes

Pourquoi aimer l'Europe...maintenant? /Jimmy Jammar/Belgique

 

Oui, on peut aimer l’Europe maintenant. Et cela même si elle est pour l’instant dans une phase de « désamour» avec ses citoyens ou peut-être justement à cause de cela. Jimmy Jamar, avec lucidité, mais aussi enthousiasme, parle de cette Europe qui balance entre espoir et impatience. Il tente de déterminer les causes de la désaffection des citoyens et dresse des pistes audacieuses de réflexion sur le futur de cette Europe et surtout sur la manière dont il faut la communiquer. Un livre étonnant et passionnant.

 

Mémoires croisées/Bernard Kouchner et Adam Michnik/France-Pologne

 

Deux enfants terribles de la politique racontent leurs parcours et leurs espoirs avec une honnêteté intellectuelle qui éclaire les cinquante dernières années. Alors que la France et l’Europe manquent de repères, ces deux acteurs atypiques de la vie publique analysent l’après-guerre, leurs racines juives, le communisme, les guerres coloniales, Mai 1968, le conflit israélo-palestinien, la guerre d’Irak, les crises européennes et les récents événements ukrainiens. Ils osent tout se dire, défendre leurs positions respectives et aussi – chose si rare en politique – reconnaître leurs erreurs. Un dialogue sans frontières entre deux amis dont les combats n’ont cessé de se rejoindre depuis leur rencontre à la fin des années 60. Des « Mémoires croisées » où vibre le même idéal : l’esprit de résistance et la liberté des hommes.

The Europe dilemma/Roger Liddle/Royaume-Uni

 

What is Britain’s future in Europe? This book revisits an old argument but for dramatically new times. The old argument is about Britain’s ‘semi-detachedness’ from Europe and whether that posture could ever change. The new times are the crisis in the Eurozone and its wider impact on the European Union’s future. While logic may point to deeper integration, the politics associated with the EU’s problems make this a significant and possibly insurmountable challenge. Where should Britain stand? What future should Britain want for the EU? And how important is continued membership of the EU for Britain’s future? This book offers new answers to these questions from the perspective of an author who has combined experience both at the heart of the British Government, as Tony Blair’s European adviser and with years of understanding Europe from the inside – working at a senior level in the European Commission. This book will be essential reading for anyone interested in the future of British and European politics.

L'urgence européenne/Marielle de Sarnez et Sandro Gozi/France-Italie

 

En Ukraine, des millions de citoyens rêvent d’Europe, de notre liberté et de notre démocratie. Ils n’hésitent pas à défier les menaces de la Russie de Poutine. Chez nous, des millions d’Européens sont gagnés par l’euroscepticisme et la tentation du retour en arrière. Dans le monde, des puissances nouvelles, à la suite de l’immense Chine, progressent à marche forcée, bouleversant l’ancien ordre mondial. Voilà l’urgence européenne : les réponses que l’Europe doit trouver concernent aussi bien l’intérieur de l’Union, son fonctionnement et la place des citoyens, que la place de son économie et de ses valeurs dans un monde emporté par la vague de la mondialisation. Cette urgence est au centre de ce dialogue entre deux personnalités politiques française et italienne, croisant leurs expériences, analyses et propositions, dans un langage clair et stimulant. C’est cette urgence qui sera le sujet de la campagne pour les élections européennes, la neuvième de l’histoire.

Les lignes et les jours/Peter Sloterdijk/Allemagne

 

Depuis quarante ans, Peter Sloterdijk prend quotidiennement des notes dans de grands cahiers qui n’ont jamais été exploités. Il a finalement décidé de publier une dizaine de ces cahiers, couvrant la période 2008-2011. À mi-chemin entre le journal et les notes philosophiques, écrites d’une plume vive et mordante, ces pages nous font découvrir l’auteur au travail – ses projets, ses voyages, ses colères, ses souffrances et ses émerveillements. On y lit les ridicules du temps présent, mais on y devine aussi l’angoisse de la mort, la solitude du penseur et la difficulté à vivre dans cette époque qui est la nôtre. « Quand nous partirons, nous aurons le sentiment d’avoir passé notre enfance dans l’Antiquité, nos années de maturité dans un Moyen Âge que l’on appelait la modernité et nos vieux jours dans une époque monstrueuse pour laquelle nous n’avons pas encore de nom. » Entre bouillonnement intellectuel et mélancolie existentielle, ces notes font la lumière sur les coulisses de l’élaboration d’une des œuvres majeures de la philosophie contemporaine.

Romans et Récits

Expo 58/Jonathan Coe/Royaume-Uni

 

Londres, 1958. Thomas Foley dispose d’une certaine ancienneté au ministère de l’Information quand on vient lui proposer de participer à un événement historique, l’Exposition universelle, qui doit se tenir cette année-là à Bruxelles. Il devra y superviser la construction du Pavillon britannique et veiller à la bonne tenue d’un pub, Le Britannia, censé incarner la culture de son pays. Le jeune Foley, alors qu’il vient de devenir père, est séduit par cette proposition exotique, et Sylvia, son épouse, ne voit pas son départ d’un très bon œil. Elle fera toutefois bonne figure, et la correspondance qu’ils échangeront viendra entrecouper le récit des nombreuses péripéties qui attendent notre héros au pays du roi Baudouin, où il est très vite rejoint par de savoureux personnages : Chersky, un journaliste russe qui pose des questions à la manière du KGB, Tony, le scientifique anglais responsable d’une machine, la ZETA, qui pourrait faire avancer la technologie du nucléaire, Anneke, enfin, l’hôtesse belge qui va devenir sa garde rapprochée…Coe embarque le lecteur dans une histoire pleine de rebondissements, sans que jamais la tension ne retombe ou que le ridicule ne l’emporte. Sous la forme d’une parodie de roman d’espionnage, il médite sur le sens de nos existences et dresse le portrait d’un monde disparu, l’Angleterre des années 1950, une société tiraillée entre une certaine attirance pour la liberté que semble offrir la modernité et un attachement viscéral aux convenances et aux traditions en place.

Les complémentaires/Jens Christian Grøndahl/Danemark

 

David Fischer ne se doute pas que sa conversation téléphonique avec sa femme, alors qu’il est en voyage d’affaires à Londres, sera le premier signe annonciateur de trois jours qui mettront à mal bon nombre de ses certitudes. Car tout va bien dans la vie de cet avocat danois, et le dîner avec Nabeel, le petit-ami pakistanais de sa fille Zoë, qu’Emma lui annonce, ne lui pose aucun problème. Mais le lendemain matin, une fois rentré à Copenhague, il trouve une croix gammée taguée sur sa boîte aux lettres. Il décide de la remplacer et de n’en parler à personne, mais il est troublé. Sa femme Emma est anglaise. Mariée avec David depuis vingt-cinq ans, elle l’a suivi dans cette banlieue cossue de Copenhague pour se consacrer à l’éducation de leur fille Zoë mais aussi à la peinture, sans toutefois tenter une carrière. Le soir du dîner, quand elle prend l’initiative de parler des origines juives de David à Nabeel, le malaise dans cette famille en apparence sans histoire s’accroît tout d’un coup. Puis arrive le premier vernissage de Zoë, étudiante aux beaux-arts, où l’installation vidéo provocante qu’elle a conçue avec Nabeel risque bien de mettre le feu aux poudres…Dans une narration serrée à l’intrigue ramassée, Jens Christian Grøndahl évoque avec une grande justesse ces moments où nos identités se fissurent et où tous nos repères semblent se recomposer. Les complémentaires est sans doute son roman le plus contemporain – les questions d’appartenance, d’immigration et de multiculturalisme y sont clairement abordées – mais aussi le plus émouvant!

Double Exil/Yannis Kiourtsakis/Grèce

 

Dans Double exil, Yannis Kiourtsakis – comme son frère dont le destin tragique est au centre de son premier roman Le Dicôlon – quitte la Grèce pour venir étudier « en Europe ». Il choisit Paris et la faculté de droit; il y rencontre une Française, Gisèle, qui deviendra sa femme. Le roman les accompagne à travers les années sombres de la dictature des colonels (1967-1974), puis aux premiers temps du retour à la démocratie. Si l’exil est double, pour le héros de ce livre, c’est qu’il se découvre deux patries (la France et la Grèce) sans appartenir pleinement à l’une ni à l’autre, en même temps qu’il se sent étranger à son époque. Mais l’écriture opère chez le romancier une métamorphose qui, pour finir, fera de lui un écrivain grec, trouvant dans la culture populaire de son pays un moyen de se comprendre. La quête d’identité qui forme le fil conducteur de cette magistrale autobiographie aboutit alors à ce constat : « Il faut que nous apprenions un jour à dire nous-les-autres, puisque les autres ne cessent de nous habiter et de nous transformer. »

Les Passions de l’âme/Raffaele Simone/Italie

 

Ce roman relate les derniers mois de l’existence de René Descartes. Invité à Stockholm par la reine Christine de Suède, à l’apogée de sa gloire (son pays sort vainqueur de l’interminable guerre de Trente Ans), le philosophe se lance dans un voyage éprouvant vers la Suède, au seuil d’un hiver terriblement rigoureux. Les premières rencontres avec la reine tournent mal. Descartes, peu rompu à l’art de la conversation mondaine et des frivolités de cour, s’avère maladroit et Christine se révèle changeante et capricieuse: Descartes n’était qu’une proie qui, une fois conquise, l’ennuie aussitôt. En plusieurs mois, la reine ne lui accorde que quelques entretiens décevants, au cours desquels elle marque une totale indifférence aux idées du penseur, préférant le pousser à écrire une pièce en vers à sa gloire ou pour participer (en tant que… danseur) à un ballet où elle-même tiendra l’un des rôles principaux. La morosité et la solitude du séjour de Descartes en Suède sont heureusement agrémentées par les rencontres avec un peintre et poète espagnol, l’énigmatique et séduisant Machado, lui aussi convié à la cour en pure perte. Les Passions de l’âme, formidable roman épistolaire, entre- mêle avec une délicieuse habileté des textes authentiques (la correspondance de Descartes) ou apocryphes, mêlant le vrai et le faux, le dit et le non-dit, dans un souffle magistral. L’auteur « comble les lacunes », comme il le dit lui-même dans l’avis au lecteur, et joue d’une imagination érudite, dessinant ainsi un portrait saisissant du philosophe et de sa pensée en mouvement.

Le lac de Grunewald/Hans-Ulrich Treichel/Allemagne

 

Paul aime Berlin. Pour lui, vivre dans un logement sur cour un peu sinistre à Kreuzberg, c’est toujours mieux que de mourir d’ennui dans sa Westphalie natale. Mais la vie fait régulièrement trébucher Paul, que ce soit dans sa modeste carrière universitaire ou sur la plage nudiste du lac de Grunewald. Lors d’un séjour à Málaga, il rencontre María, une jolie Espagnole dont il s’éprend. Malheureusement, María est mariée, enceinte même, et quand Paul quitte Málaga pour retourner à Berlin, ses mots d’adieu mal compris ne vont pas lui simplifier les choses…Sous la plume acérée de Treichel, les tribulations d’un antihéros des temps modernes et son histoire d’amour pleine de chausse-trappes deviennent un plaisir de lecture irrésistible de drôlerie.

My crazy century/Ivan Klíma/République Tchèque

 

Klíma’s story begins in the 1930s, in the Terezin concentration camp outside of Prague, where he was forced to spend almost four years of his childhood. He reveals how the postwar atmosphere supported and encouraged the spread of Communist principles over the next few decades and how an informal movement to change the system developed inside the Party. These political events form the backdrop to Klíma’s personal experiences, with the arrest and trial of his father; the early revolt of young writers against socialist realism; his first literary successes; and his travels to the free part of Europe, which strengthened his awareness of living as part of a colossal lie. Klíma also captures the brief period of liberation during 1968’s Prague Spring, in which he played an active role; the Soviet invasion that crushed its political reforms; the rise of the dissident movement; and the collapse of the Communist regime in the middle of the VelvetRevolution of 1989. Including insightful essays on topics related to social history, political thinking, love, and freedom, My Crazy Century provides a profoundly rich and moving personal history of national evolution. Ivan Klíma’s first autobiography and perhaps his most significant work, it encapsulates a remarkable life largely lived under occupation

Vos suggestions

The Shadow of the Wind/Carlos Ruiz Zafón/Espagne

 

Hidden in the heart of the old city of Barcelona is the 'cemetery of lost books', a labyrinthine library of obscure and forgotten titles that have long gone out of print.

To this library, a man brings his 10-year-old son Daniel one cold morning in 1945. Daniel chooses one book from the shelves: La Sombra del viento by Julian Carax. But as he grows up, several people seem inordinately interested in his find. Then, one night, as he is wandering the old streets once more, Daniel is approached by a figure who reminds him of a character from La Sombra del viento, a character who turns out to be the devil.What begins as a case of literary curiosity turns into a race to find out the truth behind the life and death of Julian Carax and to save those he left behind. An exploration of obsession in literature and the places that obsession can lead. 

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